lundi 6 février 2012

Fibonacci 2012 dernière séance ...


Cet après-midi, nous terminions le projet Fibonacci en poursuivant notre recherche de sel dans l'eau de la Loire.
Nos trois plats avaient diminué d'un peu plus que la moitié mais il restait encore beaucoup d'eau...
Que faire ? Il faut chauffer...
En patientant, nous avions un nouveau défi :
Y a-t-il une différence entre la masse de sel après l'évaporation et celle d'avant le mélange ?

Chaque groupe devait inventer une expérience et noter la réponse qu'il pensait prouver.

Plusieurs ont voulu prouver qu'il y aurait moins de sel après l'évaporation car une partie s'évaporait avec l'eau ... D'autres disaient qu’ils allaient forcément perdre un peu d'eau salée en faisant l'expérience et, de fait, il y a eu quelques inondations...



À partir d'un matériel disponible similaire, presque tous les groupes ont fait la même expérience.

Mais un groupe de garçons a utilisé les connaissances d'histoire et a mis en place un four du Paléolithique qui servait à extraire le sel de l'eau de mer ! Leur méthode s'est montrée la plus efficace !

Il a fallu beaucoup de patience. Chaque groupe n'a pas pu terminer faute de temps (presque 2 heures pourtant!)
Les quantités de sel pesées étaient plus lourdes (de 10g avant l'expérience, nous avons pesé 16g après).
Il a fallu comprendre pourquoi:
Le carbone dû à la flamme de la bougie a sali le sel. L'a-t-il alourdi ?
Certains ont parfois manqué de vigilance et trempé la cuillère dans la cire liquide la bougie et ont recueilli cette cire avec le sel...
D'autres ont enfin remarqué que le sel était sec dans la cuillère et qu'une fois dans le pot, on voyait encore de l'eau... L'humidité pèse lourd, c'est de l'eau !


Nous avons enfin pu voir que dans la plaque de four qui chauffait sur la plaque électrique, il ne restait que du solide blanchâtre difficile à décoller (cela avait un peu brûlé). Ce solide était sale et il serait difficile de trier le sel de la terre maintenant, il aurait fallu le faire avant...

Pour conclure, nous avons cherché une réponse argumentée pour notre question-prétexte au travail de cette période : Pourquoi les bateaux des vikings coulent-ils à l'approche d'Angers ?
Ce jour-là, leur chargement est lourd et à la limite de ce que l'eau salée à Nantes peut porter. En s'approchant d'Angers, l'arrivée d'eau douce dilue encore le sel qui remonte de l'océan et l'eau est de moins en moins dense, elle finit par ne plus porter le bateau. Comme ils sont intelligents, ils ont sûrement été plus prudents les autres jours en chargeant moins leur bateau !

Si la mer apporte du sel à la Loire... La Loire apporte-t-elle quelque chose à la mer ? Qu'a-t-on vu d'autre dans l'eau ?
Les traces de terre d'argile ! La Loire la prend en léchant les rives de son lit et l'apporte jusqu'en bord de mer pour permettre aux paludiers de modeler les œillets, les ponts et les tables.

La conclusion d'Estébane résume tout : "La Loire et l'océan font donc du commerce ! Je te donne du sel, tu me donnes de l'argile !"

Nous avons remercié Jean-Charles de sa participation. Certains enfants étaient tristes de le voir partir. Nous continuerons l'étude la Loire et de plusieurs autres choses sans lui... Bonne chance dans tes études Jean-Charles et merci encore !
Merci aussi à Lotfi, son maître de stage, ingénieur de l'école des Mines de Nantes, qui nous a accompagnés à distance comme l'an dernier dans ce projet même s'il n'a pas pu passer nous voir...
Blandine

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